°° D'un incipit à l'autre
On déboutonne la peau étouffante du soi, L’ex-soi entame sa dernière action, La nouvelle âme est surhydratée, La rhapsodie, maudite, a tout gâché : Se laisse valdinguer Elle tombe en ruine,
Petit à petit.
La fraîcheur enrobe l’égo tout neuf.
Son premier cri fend l’air.
Inspiration pure,
Epiderme vierge de tout extérieur.
La métamorphose a opéré,
La mue a atteint l’objectif :
Le frisson primal, la génèse retrouvée.
Avant son éclipse totalitaire :
Index droit sur Play et puis s’en va.
Il faut laisser des indices.
Elle suinte des paupières,
Le rythme accélère
Ce courant bientôt torrentiel,
Le mélange aux gouttes pianistiques
Ruisselant des baffes et du lambris.
Ornements oniriques sur lyrics ironiques,
Tandis qu’au-dessus du débris
S’invitent aux écoutilles
Bassesses à quatre cordes.
Corrompent la pureté,
La teintent de luxure.
La délurée court à perte.
Plus bonne à rien, improductive,
Son intérêt froissé,
Sa figure fardée...
Poupée chiffonée.
A droite ou sinistra :
Jamais décidée.
Malfichue, infoutue
De choisir une voie.
Les rails sont parallèles
Mènent au même point.
Le fossé est inconfortable,
La cage à l’âme aussi.
Les pores se disloquent :
Signes avants coureurs
De la prochaine peau
En élaboration.
On la déboutonnera,
Petit à petit.