°° Voyez-vous

17 mai 2007

Elle est lisse et irrégulière à la fois, elle est sublime, voyez-vous ? Bref, je ne peux m'empêcher, ce parfum, c'est sucré et agréable. Alors je lui apporte des dalhias. Elle me décroche ce sourire, vous savez ? Si, à la fois coquin... mais ses yeux brillent, comme si elle venait de pleurer. Ils sont brouillés ses yeux. Alors je lui propose un thé noir, qu'elle soit forte, et spontanément elle se livre, sans emballage. En fait si, mais la soie ne protège pas des accoups. Tous ces mots semblent ronds, blancs et brillants au sortir de sa jolie bouche. Je n'ai jamais connu bouche plus sensuelle, on la voit on la veut, je le jure c'est une créature unique ses lèvres sont magiques. Elle est posée là, je peux, mais non. Dans la cuisine, je remplis un verre de jus de citron et d'eau. Je reste un moment dans l'encadrement de la porte. Je la dévore : elle s'est endormie. Je m'avance et verse quelques gouttes sur son épaule, la voir s'éveiller, je suis bouleversé, je prends sur moi pour ne pas la toucher. Elle me retire le verre des mains et l'engloutit, d'un trait. Elle jette le verre contre le mur, je n'en reviens pas, je ne peux pas m'empêcher de sourire, et tandis que je fixe les éclats sur la moquette elle prend ma nuque entre ses mains et la tourne vers son visage.